ARTP60-E
Amplificateur intégré ARTP60-E (1995)
Fruit de la longue expérience d’ARTEC en électronique de haut niveau, l’ARTP60E représente le Haut de Gamme des INTEGRES d’ARTEC FRANCE.
Il utilise des composants de grande qualité, strictement sélectionnés, tel que le double potentiomètre ALPS et le commutateur à contacts ‘argent’. Les 4 entrées lignes, à liaison directe, s’effectuent sur des prises CINCH plaquées or. Les 8 sorties HP dorées acceptent des câbles de fortes sections et autorisent le bi-cablage.
L’étage ‘phono’ fonctionnant en pure classe A, possède sa propre alimentation. L’amplificateur est polarisé en classe AB glissante pour éviter les distorsions de commutation. Ce nouveau mode de fonctionnement permet d’approcher la grande véracité des timbres et la douceur de restitution du célèbre amplificateur ARTEC ART100.
L’alimentation ‘double mono’ est particulièrement surdimensionnée avec 2 transformateurs toriques de 220 VA et un filtrage totalisant 80 000 µF.La qualité de cette alimentation évite tout effet de ‘pompage’ sur les fortes modulations. Par ailleurs l’excellent rapport signal sur bruit autorise l’emploi de l’ARTP60E avec des enceintes à haut rendement.
La grande linéarité en boucle ouverte du circuit d’amplification permet d’utiliser un faible taux de contre réaction, gage de musicalité. La bande passante en boucle fermée est volontairement limitée pour éliminer tout risque de distorsion d’intermodulation transitoire.
L’ARTP60E bénéficie d’un rapport qualité / prix exceptionnel tant ses qualités musicales sont réellement indiscutables.
- Type : Amplificateur intégré Puissance nominale : 2 x 80w sur 8 Ohms Impédance d'entrée : 50 kOhms Distorsion harmonique : <0,2% Facteur d'amortissement : 300 à 100 Hz Distorsion d'intermodulation : <0,2% Étage phono : Sensibilité : 3 mV / Rapport signal/bruit : 73 dB Sensibilité : 260 mV Bande passante : DC à 60 KHz à -3 dB Rapport signal/bruit : > à 100 dB Dimensions : 483 x 340 x 75 mm Poids : 12 Kgs Déclinaisons : ARTP40-E (60W), ARTP30-E (35W)
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Artec figure parmi ces jeunes sociétés Française qui ont réussi à s’imposer dans le créneau de l’électronique de haut de gamme. Une superbe réussite,l’ampli-préampli ARTP60-E aboutit à une troisième version revue et corrigée.
Réussir une électronique audio destinée au créneau du haut de gamme n’a rien d’évident. Les jeunes sociétés, pleines de dynamisme et d’ambition doivent faire face à une concurrence sévère, répartie entre les gros industriels de la haute fidélité, qui rehaussent parfois leur image de marque en couronnant leurs produits à vocation «Grand Public»d’un haut de gamme et les autres concurrents, très nombreux qui, avec les années, ont pu se forger une solide renommée. Des sociétés comme Artec doivent leur réussite dans ce domaine non seulement à des performances d’écoute exceptionnelles, mais également à un ensemble de compétences concernant l’industrialisation de leurs produits.En 1990, un accueil très favorable fut ainsi accordé par la presse spécialisée, par de nombreux passionnés de haute fidélité aux premiers maillons de la jeune société Artec. On se souvient sans aucun doute des amplificateurs ART 50, ART 100, des préamplificateurs ARP 50, ARP 100 ainsi que du remarquable ampli-préampli intégré ARTP-60 dont la fabrication très soignée accompagnait en toute harmonie des résultats d’écoute d’une rare transparence, répondant en fait aux attentes d’une clientèle très exigeante en termes de prix et de qualité sonore.
L’ARTP-60 E reprend intégralement l’esthétique des deux premières versions : façade en aluminium brossé et teinté de 6 mm d’épaisseur, présentation sobre avec fonctions limitées au strict minimum: le sélecteur d’entrées, le commutateur de volume et la commande de marche-arrêt. Selon cette philosophie bien connue des puristes de l’audio, on réduit d’autant le nombre d’étages, de composants actifs et passifs traversés par le signal audio. L’association de montages performants permet alors de s’approcher au plus près de la transcription fidèle des aspects les Plus délicats de la musique, de la ductilité, de la plasticité des phrasés, de la justesse des timbres, de cette sorte de respiration envoûtante des rythmes que l’on apprécie tant au concert, lors d’une écoute en direct des instruments et de l’atmosphère qui les entoure. Comme on le sait, on ne fait que s’approcher de cette perfection sonore tant convoitée. Il est intéressant à ce titre de suivre les différentes évolutions prises par l’amplipréampli intégré Artec ARTP60, depuis sa version de base qui, déjà récompensée d’un’ Diapason D’Or aurait pu rester à ce stade si son concepteur, M. Voiturier n’avait pas décidé d’y apporter d’incessantes améliorations.
La première version se distinguait des deux suivantes par la présence, malgré des qualités sonores unanimes, d’un circuit imprimé unique pour les deux canaux. Sa symétrie d’implantation imparfaite incita le concepteur à adopter, sur les deux versions qui suivirent des circuits imprimés séparés, identiques pour chaque canal. La seconde version mettait en oeuvre des transistors de puissance complémentaires de type BD 249 et BD 250.
La nouvelle version, qui fait l’objet du présent banc d’essai, reprend la conception de base des deux versions précédentes, auxquels viennent s’ajouter 1’utilisation de nouveaux transistors de puissance ainsi que le passage à une conception dite «double-mono», associant sur le même châssis deux amplificateurs distincts, reliés chacun à leur propre transformateur d’alimentation. La face arrière reprend la présentation des modèles précédents, avec les prises Cinch dorées, les doubles bornes haut-parleurs, dorées, facilitant des liaisons vers les enceintes en bi-câblage.LE CIRCUIT amplificateur reprend une philosophie similaire à celles des deux versions précédentes. L’étage d’entrée est de type différentiel/cascode, mais avec un circuit de polarisation de type RC plus stable et plus silencieux que celui des versions précédentes. L’étage suivant est de type «miroir de courant». Il pilote un transistor de technologie V-MOS. L’étage de sortie est, quant à lui, de type double push-pull, montage Darlington inversé. Il est équipé, sur cette nouvelle version, de transistors complémentaires d’origine japonaise (marque Toshiba, versions à jonction PNP 2SA 1302 et jonction NPN 2SC 328 1, Pc 150 W, 200 V/ 15A, Ft= 30 MHz, boîtier moulé sur semelle métallique). Le principe du couplage direct, depuis l’entrée de l’amplificateur, de grande sensibilité, dont le principal intérêt est de permettre la suppression des étages lignes. Artec adopte ici la solution classique de la contre-réaction active (circuit intégré DIL 8 pattes, de type TL-072 CN), qui agit uniquement dans le registre infra-sonore, se charge de détecter les moindres variations de dérive en courant en sortie et d’injecter en entrée un signal..de compensation, de manière à réduire la dérive en sortie à une valeur insignifiante. Les étages de sortie sont d’autre part protégés des courts-circuits accidentels par des fusibles rapides (calibre 6,3 A). Un relais de «silencieux»à la mise en marche a été par contre supprimé : il introduisait parfois des problèmes de contacts trop résistifs qui pouvaient nuire à la transparence sonore.
L’ALIMENTATION adopte sur cette dernière version, deux transformateurs toriques de capacité 250 VA chacun, selon une configuration d’alimentation double-mono. La valeur totale des condensateurs de filtrage, de 20 000 µF sur les deux premières versions passe ici à 80 000 µF. Ainsi «consolidée» cette nouvelle alimentation séparée pour chaque canal a été conçue pour apporter au montage un registre grave mieux charpenté et des capacités dynamiques accrues.
TEST N° 1
The AI Di Meola Kiss My Axe, Plage 1, ‘South Bound Traveler’, lnack 700782
A.K. Immédiate sensation de clarté et d’espace. La scène sonore est large, très large, et gagne en profondeur après un certain temps de chauffe. Aucune confusion dans le grave, les attaques sont rapides et nerveuses. Bonne transparence générale du message sonore.
R.L. On retrouve sur cet int& gré Artec toutes les qualités de transparence, de finesse, de luminosité même du premier modèle que nous avions testé il y a environ cinq ans mais pour autant que mes souvenirs ne me trahissent pas, il me semble qu’ici cette clarté est moins appuyée, pour tout dire moins envahissante, moins systématique.TEST N° 2
New Year Concert, Orch. Phil. de Vienne, plage 7, ‘Neue Pizzicato-Polka’. Sony SK 48376.
A.K. L’atmosphère de la salle est magnifiquement restituée, on «sent» la présence de l’assistance. Les pizzicati sont délicats, les clochettes lumineuses, et la ligne mélodique est transcrite avec la précision, la respiration et toute la douceur qu’elle mérite.
R.L. Remarquable cohérence entre les sonorités de l’orchestre et l’acoustique de la salle de concert qui ne font qu’un avec un naturel rare. Beaucoup de réalisme et de présence dans la restitution grâce à la profusion de micro-informations aussi bien dans la fosse d’orchestre (bruits de pupitres, partitions que les musiciens tournent … ) que dans la salle (toussotements de spectateurs, couinements des sièges, bruits divers). Cette transparence générale ne doit rien à une brillance surajoutée mais plutôt à une faculté d’analyse poussée de cette intégré.TEST N°3
Mark Curry, It’s only time, plage 1, ‘All over Me’, Virgin CDVUS 49.
A.K. On ressent physiquement les attaques très sèches de la guitare et les vibrations de ses cordes métalliques. La voix, parfaitement en place, se détache de l’accompagnement sans aucune intermodulation
R.L. Là encore on semble en prise direct sur l’enregistrement. Incontestablement l’Artec fait passer l’émotion. La restitution est fouillée dans ses moindres détails : frisottements des cordes métalliques de la guitare de Mark Curry, déplacements de la tête de l’interprète devant le micro.
Excellent rendu dynamique sans tassement apparent.TEST N° 4
Vivaldi, sonates pour violoncelle, plage 2, ‘Allegro’ Accent/Musidisc 241-842
A.K. Cette magnifique conversation entre le violoncelle et la contrebasse est restituée avec une respiration d’une vérité surprenante et un rare raffinement des timbres. Les attaques des archets sont superbes. Remarquable et tout simplement beau.
R.L. Comme le dit très justement André Kopp, il ne s’agit plus de restitution sonore mais de «respiration» dans le dialogue entre les instruments. L’Artec module la pâte sonore avec élégance dans ses inflexions les plus subtiles. Les plus infimes écarts dynamiques sont restitués sans aucun tassements. Scène sonore plus large que profonde, semble-t-il.TEST N° 5
Moussorgski/Guillou, ‘Tableaux d’une exposition’, plages 1 et 2. Dorion DOR 90117.
A.K Une belle homogénéité de l’extrême grave à l’extrême aigu et un respect rigoureux des timbres. Mais aussi une image transparente et très large, et un grave profond, sans traînage, sans défaillance. Vraiment de l’orgue.
R.L. Effectivement l’image gagne en largeur ce qu’elle perd en profondeur mais cela s’atténue après une demi-heure de chauffe. La palette sonore est d’une richesse rare de l’extrême-grave à l’extrême-aigu. L’orgue est fastueux, plein sans être lourd. Toujours cette grande transparence qui rend justice aux acoustiques et aux prises de son…TEST N° 6
Best of Chesky, Vol. 2, plage 11, ‘Ana Caram/Solidao’, Chesky JD68
A.K. Toujours cette très belle image, large-et profonde. La voix est très naturelle et d’une grande douceur. Ses inflexions revêtent une infinie délicatesse. La transparence et le naturel de la restitution donnent véritablement l’illusion d’une écoute en direct.
R.L. Mélange étonnant de piqué et de douceur. Les sifflantes de la voix ne sont pas soulignées ni estompées, c’est en fait la «personnalité» du micro qui est ici restituée. Excellente restitution du grave/bas-médium bien à sa place, sans boursouflures mais avec une rapidité sur les attaques qui fait plaisir à entendre.Jean Hiraga 1995 -
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